cour de physiologie végétale:
LES PARTICULARITE DE LA CELLULE VEGETALE
LES PARTICULARITE DE LA CELLULE VEGETALE
La cellule végétale possède une organisation typiquement
eucaryote. Cependant, elle présente des particularités qui déterminent sa
physiologie et son métabolisme.
I. LE PROTOPLASTE VÉGÉTAL EST ENTOURÉ D’UNE PAROI
PECTO-CELLULOSIQUE
a) L’exosquelette
pariétal est un édifice plurimoléculaire
c
Constituants macromoléculaires des parois
primaire et secondaire.
c
Modèle architectural de la paroi primaire et
interactions moléculaires.
Exosquelette rigide et rôles de protection et de soutien pour le
protoplaste.
b) La paroi d’abord
malléable devient ensuite rigide
Comparaison de la composition de la paroi primaire et
secondaire.
Propriétés visco-plastiques de la paroi et acidification
pariétale.
Extension pariétale lors de l’auxèse et rigidification de la
paroi secondaire.
c) Les cloisons
pariétales sont perforées par des jonctions
Plasmodesmes : jonctions communicantes intercellulaires assurant
également le positionnement
du protoplaste dans le cadre apoplasmique.
Continuité cytosolique par les plasmodesmes = symplasme,
syncitium fonctionnel.
Cellule ouverte vers le système circulatoire par les voies
apoplasmique et symplasmique.
II. LA CELLULE CHLOROPHYLLIENNE PRÉSENTE DES PLASTES
PHOTOSYNTHÉTIQUES
a) Le chloroplaste est
spécialisé dans la photosynthèse
Ultrastructure du chloroplaste et sa mise en mouvement par
cyclose.
Membranes thylakoïdiennes développées assurant la conversion de
l’énergie lumineuse incidente en énergie chimique lors de la phase photo-chimique.
Stroma, siège de la réduction du CO2 en C3P lors de la phase
chimique.
Propriétés métaboliques du stroma conférant l’autotrophie
vis-à-vis du carbone.
b) Le chloroplaste est le
siège d’autres activités métaboliques
Synthèse d’amidon au niveau du stroma lors d’un excès de
métabolites glucidiques et dégradation lors de la baisse de l’activité
photosynthétique.
Siège de la réduction du NO3
– par l’intervention de la nitrate et nitrite réductase.
L’azote réduit est combiné à des chaînes organiques (formation
d’acides aminés et amides).
c) Le chloroplaste
participe à des coopérations entre les organites
Association des chloroplastes, mitochondries et peroxysomes des
C3.
Étapes de la photorespiration et signification de cette voie.
Cadre et objectifs. Il
faut dégager ici les spécificités de la cellule végétale, en relation avec la
présence de compartiments,
qui lui confèrent des propriétés originales.
Illustrations. –
Montage et observation au MO de CT de feuilles de Houx et d’Elodée du Canada.
– Montage et observation au MO des chloroplastes, de la vacuole
colorée au rouge neutre, et de la paroi pectocellulosique
après traitement au carmino-vert d’iode.
III. LA CELLULE VÉGÉTALE RENFERME UNE VACUOLE MULTIFONCTIONNELLE
a) La vacuole détermine
la taille de la cellule
c
L’appareil vacuolaire occupe jusqu’à 90 % du
volume cellulaire. Le compartiment vacuolaire permet d’augmenter la taille de
la cellule pour un volume cytosolique réduit.
Au cours de l’auxèse, la turgescence vacuolaire assure
l’extension pariétale.
b) La vacuole est un
compartiment de stockage
Stockage et déstockage des métabolites organiques en fonction de
l’activité métabolique (accumulation d’intermédiaires et isolement de produits
nocifs).
Stockage et déstockage d’osmoticums générant des variations du
niveau de turgescence qui modifient la forme de la cellule.
c) La vacuole est un
compartiment lytique
L’absence de lysosomes est compensée par la vacuole acide (pH de
5,5 à 5) renfermant des enzymes digestives (fructosidases, protéases,
estérases, etc.)
Ces catalyseurs assurent les hydrolyses intra-vacuolaires
(saccharose, protéines).
IV. CONCLUSION
Les particularités de la cellule végétale permettent aux plantes
un mode de vie autotrophe.
Néanmoins, l’activité photosynthétique concerne uniquement les
cellules chlorophylliennes, ce qui suppose des échanges trophiques entre les
différentes cellules de l’organisme.
LES TISSU CONDUCTEUR DE SEVE
Chez les végétaux vasculaires, l’appareil conducteur est composé
de tissus conducteurs qui assurent la distribution des sèves brute et élaborée
au sein de la plante. Ces tissus sont différents en fonction des groupes
systématiques mais assurent la même fonction.
I. COMPOSITION DES TISSUS CONDUCTEURS DES TRACHÉOPHYTES
a) Étude comparative des
éléments des tissus xylémiens
Les tissus conducteurs sont hétérogènes car composés de
plusieurs catégories de cellules, dont certaines n’assurent pas la fonction de
conduction.
Composition hétérogène du xylème des Filicophytes, des
Pinophytes et des Angiospermes.
Autres éléments non conducteurs et leur importance relative.
Diversité des éléments conducteurs des tissus primaires et
secondaires.
b) Étude comparative des
éléments des tissus phloémiens
Composition hétérogène du phloème des Filicophytes, des
Pinophytes, et Angiospermes.
Diversité des éléments conducteurs des tissus primaire et
secondaire.
Autres éléments non conducteurs.
c) Agencement des tissus
conducteurs en stèles
L’organisation des tissus conducteurs est caractéristique de
l’organe (racine, tige, feuille).
Diversité des stèles en fonction des groupes systématiques et
approche phylogénétique des stèles.
II. MODALITÉS DE LA CIRCULATION DES SÈVES DANS LES TISSUS
CONDUCTEURS
a) La circulation dans
les vaisseaux
Les éléments conducteurs s’organisent en vaisseaux imparfaits
(trachéides) et en vaisseaux parfaits.
Parois cellulaires lignifiées, étanches et rigides favorisent la
canalisation de la sève brute.
Les vaisseaux sont des cellules mortes.
Les propriétés de cohésion-tension du liquide circulant
permettent l’écoulement ainsi que l’aspiration foliaire et la poussée
racinaire.
c
Les ponctuations favorisent le contournement des
obstructions vasculaires (embolies).
b) La circulation dans
les éléments criblés
La conduction de la sève élaborée se fait dans les cellules ou
les tubes criblés.
Les cellules criblées sont vivantes mais le protoplaste est
modifié.
Cadre et objectifs. Cette
leçon permet d’envisager une approche fonctionnelle des tissus conducteurs au
sein des
différents groupes systématiques. Ce sujet, différent des sujets
plus généraux relatifs aux sèves, est limité à une
approche histologique.
Illustrations. –
Observations microscopiques de coupes transversales de tige en structure
primaire et secondaire.
– Montage pour observation en microscopie de cylindre central
dilacéré de Ficaire.
– Utilisation de photos obtenues au MEB des éléments
conducteurs.
La circulation de la sève élaborée est liée à des phénomènes
osmotiques entre les organes
sources et les organes puits.
Les tissus conducteurs sont en relation par des cellules
parenchymateuses rayonnantes
qui assurent la circulation rayonnante.
III. MISE EN PLACE DES TISSUS CONDUCTEURS ET DES ÉLÉMENTS
CONDUCTEURS
a) L’origine des tissus
conducteurs primaires
Le procambium met en place les tissus conducteurs primaires.
Ces tissus sont très peu développés et les éléments conducteurs
sont très simples.
b) L’origine des tissus
conducteurs secondaires
Le cambium remplace le procambium et met en place les tissus
conducteurs secondaires.
Ces tissus sont importants et se forment durant toute la vie de
la plante en fonction des
saisons.
Les tissus conducteurs s’organisent en pachytes.
c) Les étapes de la
différenciation des éléments conducteurs
La différenciation des vaisseaux se déroule selon un programme
précis, aboutissant à la mort de la cellule conductrice.
La différenciation des éléments criblés se fait également selon
un programme aboutissant à des cellules spécialisées.
IV. CONCLUSION
Les tissus conducteurs occupent une place importante dans la
tige en faisant le lien entre les feuilles et les racines. Ainsi racines, tiges
et feuilles se spécialisent dans des fonctions différentes,
partageant
les tâches au sein de la plante.
CELLULOSE ET LIGNINE :LEURS ROLES CHEZ LES VEGETAUX
Cellulose et lignine sont
des polymères importants de la matrice extracellulaire des tissus
végétaux. Le premier est un constituant de toutes les parois,
alors que le second se met en place
secondairement et confère des propriétés nouvelles aux tissus
lignifiés.
I. MISE EN ÉVIDENCE DE LA CELLULOSE ET DE LA LIGNINE DANS LES
PAROIS
a) La coloration des
tissus et nature chimique des parois
Le colorant mixte carmino-vert d’iode permet de mettre en
évidence les parois des tissus cellulosiques et lignifiés.
La comparaison d’une coupe transversale de tige de
Monocotylédone et de Dicotylédone permet de dégager l’importance des tissus
lignifiés dans ces organes.
Les parois cellulosiques et lignifiées sont plus ou moins
épaisses.
b) Les tissus assurent
différentes fonctions au sein de l’organe
Les tissus cellulosiques assurent souvent des fonctions
métaboliques dans lesquelles les cellules réalisent des échanges avec l’environnement.
Le collenchyme assure la fonction de soutien.
Les tissus lignifiés assurent la fonction de conduction ainsi
que la fonction de soutien.
II. LA CELLULOSE EST UN CONSTITUANT FIBRILLAIRE DE TOUTES LES
PAROIS
a) La structure de la
cellulose et son agencement dans la paroi
Isolement de la cellulose par traitement chimique.
Organisation des polymères de glucose en microfibres.
c
Agencement des microfibres de cellulose dans les
parois primaire et secondaire.
b) La cellulose confère
de la résistance à la paroi
L’agencement multistratifié des microfibres de cellulose selon
le modèle « contreplaqué» confère une forte résistance à l’étirement.
Orientation de la cellulose dans la paroi secondaire des
cellules.
Les parois cellulosiques autorisent des échanges apoplasmiques.
La cellulose de la paroi primaire présente une résistance
modulable lors de l’auxèse.
III. LA LIGNINE S’INTÈGRE DANS LES PAROIS DE CERTAINES CELLULES
a) La lignine se met en
place par imprégnation
Les parois lignifiées renferment de la cellulose.
Modalités de la mise en place de la lignine dans la paroi.
Cadre et objectifs. Cette
leçon permet de replacer l’importance des deux polymères chimiquement
différents,
cellulose et lignine, dans la vie de la plante. Elle est
différente du sujet sur les polyosides qui ne porte que sur les glucides et sur
la diversité de leurs fonctions.
Illustrations. –
Observation d’une coupe colorée d’organe végétatif afin de monter les
différents tissus cellulosiques
et lignifiés (tige et feuille).
– Isolement et observation de la cellulose à partir du papier.
– Microphotographie de microfibrilles de cellulose.
Agencement de la lignine en système tridimensionnel.
Propriétés hydrophobiques de la lignine
b) La lignification
confère résistance et étanchéité aux parois
Les fibres et les vaisseaux sont des cellules mortes : les
protoplastes ont disparu.
Les parois épaisses et lignifiées permettent à ces tissus de
résister aux contraintes telles
que la pesanteur et jouent un rôle important dans le soutien des
organes.
Certaines cellules s’agencent en vaisseaux dont la lumière est
vide. Ces éléments ont une paroi imperméable, propice à la canalisation de la
sève brute.
IV. CONCLUSION
Parallèlement à la spécialisation de la paroi, le protoplaste s’organise
et acquiert également des propriétés métaboliques qui permettront au tissu d’assurer
ses fonctions au sein de la plante.
LA SOURCE : C’EST UN EXTRAIT DE :SCIENCES DE LA VIE POUR LE CAPES ET L’AGRÉGATION
Daniel Richard Patrick Chevalet Nathalie Giraud Fabienne
Pradere Thierry Soubaya
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